REMISE DU RAPPORT DE L’IGE : AHOUA N’DOLI THEOPHILE SE FELICITE DE LA HAUSSE DU TAUX DE MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS Publié le Vendredi 15 MARS 2024
L’Inspecteur Général d’Etat, Ahoua N’doli Théophile a remis, ce jeudi 14 mars 2024, au Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné représentant le Président de la République, le rapport annuel au titre de l’année 2022 de l’Inspection Générale d’Etat et des structures membres du corps du contrôle de l’ordre administratif, à savoir l’Inspection Générale des Finances ainsi que les Inspections Générales des Ministères (IGM). « Comme le prescrivent les textes règlementaires, notre rapport vise à rendre compte des missions d’Inspection, de contrôle et d’audit internes effectuées dans les services publics centraux, déconcentrés et décentralisés, les services parapublics, les EPN, les sociétés d’Etat et les sociétés à participation financière publique », a expliqué Ahoua N’doli Théophile.L’Inspecteur Général d’Etat a fait savoir que d’une manière générale, l’IGE, l’IGF, les Inspections Générales des Régies Financières, de la CEADP (Cellule d’Evaluation et d’Audit des Dépenses Publiques) et les IGM, ont réalisé au total deux cent vingt-cinq (225) missions de contrôle au cours de l’année 2022.En ce qui concerne les recommandations formulées par l’IGE au titre de l’année 2022, Ahoua N’doli Théophile a révélé qu’il y en a eu au total cent deux (102).« Sur ce nombre, soixante-onze (71) ont été mises en œuvre, soit un taux global de réalisation de 70 %. Ce taux est en nette hausse par rapport à l’année 2021 où il était de 67% et à 40% il y a à peine cinq (05) ans », s’est félicité l’Inspecteur Général d’Etat.Outre ces constats, l’Inspecteur général d’Etat a relevé le fait que certains membres du Gouvernement commandent des audits à des cabinets privés dans des structures qui viennent à peine d’être auditées par l’IGE ou l’IGF ou la CEADP, ou sont en train de l’être.« Il y a, sur ce point, un manque évident d’harmonisation et de synergie qui pourrait créer une redondance dans l’action de l’Etat », a-t-il déploré, tout en ajoutant que les audits réalisés par les cabinets privés coûtent très chers et constituent des ponctions sur les ressources de l’Etat qui auraient pu servir à autre chose.De plus, a-t-il poursuivi, une telle situation pourrait également fait naître un sentiment de harcèlement chez les entités auditées qui subissent, sur la même période, des audits de différents démembrements de l’Etat ou de structures commises par l’Etat.A l’opposé, précisera-t-il, au niveau des organes de contrôle de l’ordre administratif, il existe une réelle synergie puisque, l’IGE, du fait des textes, coordonne et harmonise, l’action des IGM.De ce fait, celles-ci lui transmettent en début d’année leurs programmes d’activités, ce qui permet d’harmoniser toutes les interventions d’inspection et d’audit prévues par les uns et les autres, a appuyé l’Inspecteur général d’Etat.Comme le prescrivent les textes qui demandent de retracer dans le rapport les difficultés rencontrées, Ahoua N’doli Théophile a mis en lumière des difficultés dont les principales portent sur l’insuffisance de personnel et de bureaux et locaux pour l’IGE.De leur côté, les Inspections Générales de Ministères (IGM) font face à de nombreux défis dont ceux récurrents du manque de locaux, de moyens matériels et financiers, a indiqué Ahoua N’doli Théophile.Pour sa part, le Vice-Président de la République a indiqué que la remise du rapport d’activités de l’IGE et des organes du corps de contrôle administratif est un moment important qui atteste de l’effectivité des missions de contrôles et d’audits, gages de la bonne gouvernance en Côte d’ivoire.Cette remise de rapport, a-t-il renchérie, constitue un examen de l’application des règlementations, des processus et des pratiques impliqués dans la prise de décision sur des questions d’intérêt majeur, notamment le bon fonctionnement des services de l’administration et le bon usage des fonds publics.Pour le Vice-Président de la République, l’Inspection Générale d’Etat et l’ensemble des structures du Corps de contrôle administratif telles que l’Inspection Générale des Finances et les Inspections Générales de Ministères (IGM) se doivent de jouer leur partition afin d’assurer leur rôle de gardiens des deniers publics et des éveilleurs de conscience pour consolider le bon fonctionnement des services publics et parapublics.Car, dira-t-il, les réformes structurelles entreprises par le Chef de l’Etat qui ont pour but pour maintenir la dynamique de transformation de l’économie ivoirienne et d’amélioration des conditions de vie des populations, ne pourraient durablement soutenir la croissance et le développement du pays que si elles sont accompagnées d’efforts pour maintenir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption au nombre des priorités.Tout en se félicitant de la hausse du taux de mise en œuvre des recommandations, Tiémoko Meyliet Koné a exhorté les organes de contrôle du corps administratif à atteindre un taux de mise en œuvre bien plus élevé de l’ordre de 90% voire de 100%.Réagissant aux constats de l’IGE, notamment en ce qui concerne la multiplicité des audits commandés par divers ministères sur des EPN et sociétés d’Etat, le Vice-Président de la République a rassuré que des dispositions seront prises afin qu’il y ait plus d’harmonie et de lisibilité au niveau des audits réalisés pour le compte de l’Etat.« Enfin, je tiens, à vous assurer que les constats et dysfonctionnements relevés dans votre rapport ainsi que les recommandations formulées feront l’objet d’un compte rendu à Son Excellence le Président de la République en vue des décisions qu’il lui plaira de prendre », a conclu le Vice-Président de la République.